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Le pire de Picasso
Mon avis sur Picasso est mitigé, mais on croirait que celui qui a réalisé cette compilation a volontairement sélectionné les plus désastreuses expériences que Pablo a eu la mauvaise idée de conserver.
http://www.all-art.org/art_20th_century/picasso6.html
(édit : le contenu du site a changé, il était surtout composé des images des études pour les Demoiselles d'Avignon que je reproduis ci-dessous)
http://www.all-art.org/art_20th_century/picasso6.html
(édit : le contenu du site a changé, il était surtout composé des images des études pour les Demoiselles d'Avignon que je reproduis ci-dessous)
Dernière édition par Thierry Marié le Mer 27 Fév 2013 - 22:15, édité 2 fois
Re: Le pire de Picasso
“Dans l’art, le peuple ne cherche plus consolation et exaltation, mais
les raffinés, les riches, les oisifs, les distillateurs de quintessence
cherchent le nouveau, l’étrange, l’extravagant, le scandaleux. Et
moi-même, depuis le cubisme et au-delà, j’ai contenté ces maîtres et ces
critiques avec toutes les bizarreries changeantes qui me sont passées
par la tête, et moins ils me comprenaient, et plus ils m’admiraient.
A force de m’amuser à tous ces jeux, à toutes ces fariboles, à tous ces
casse-tête, rébus et arabesques, je suis devenu célèbre, et très
rapidement. Et la célébrité pour un peintre signifie ventes, gains,
fortune, richesse. Et aujourd’hui, comme vous le savez, je suis célèbre,
je suis riche.
Mais quand je suis seul à seul avec moi-même, je n’ai
pas le courage de me considérer comme un artiste dans le sens grand et
antique du mot.
Ce furent de grands peintres que Giotto, Le Titien,
Rembrandt et Goya : je suis seulement un amuseur public qui a compris
son temps et a épuisé le mieux qu’il a pu l’imbécillité, la vanité, la
cupidité de ses contemporains. C’est une amère confession que la mienne,
plus douloureuse qu’elle ne semble. Mais elle a le mérite d’être
sincère.”
Pablo Picasso, lettre à Giovanni Papini, publiée en
1952
les raffinés, les riches, les oisifs, les distillateurs de quintessence
cherchent le nouveau, l’étrange, l’extravagant, le scandaleux. Et
moi-même, depuis le cubisme et au-delà, j’ai contenté ces maîtres et ces
critiques avec toutes les bizarreries changeantes qui me sont passées
par la tête, et moins ils me comprenaient, et plus ils m’admiraient.
A force de m’amuser à tous ces jeux, à toutes ces fariboles, à tous ces
casse-tête, rébus et arabesques, je suis devenu célèbre, et très
rapidement. Et la célébrité pour un peintre signifie ventes, gains,
fortune, richesse. Et aujourd’hui, comme vous le savez, je suis célèbre,
je suis riche.
Mais quand je suis seul à seul avec moi-même, je n’ai
pas le courage de me considérer comme un artiste dans le sens grand et
antique du mot.
Ce furent de grands peintres que Giotto, Le Titien,
Rembrandt et Goya : je suis seulement un amuseur public qui a compris
son temps et a épuisé le mieux qu’il a pu l’imbécillité, la vanité, la
cupidité de ses contemporains. C’est une amère confession que la mienne,
plus douloureuse qu’elle ne semble. Mais elle a le mérite d’être
sincère.”
Pablo Picasso, lettre à Giovanni Papini, publiée en
1952
Re: Le pire de Picasso
Texte intégral :
"Lorsque j’étais jeune, j’ai eu, comme tous les jeunes, la religion de l’art, du grand art, mais, avec les années, je me suis aperçu que l’art comme on le concevait jusqu’à la fin du XIXème siècle est désormais fini, moribond, condamné, et que la prétendue activité artistique, avec toute son abondance, n’est que manifestation multiforme de son agonie. Les hommes se détachent, se désintéressent de plus en plus de la peinture, de la sculpture, de la poésie ; malgré les apparences contraires, les hommes d’aujourd’hui ont mis leur cœur dans toutes autres choses : la machine, les découvertes scientifiques, la richesse, la domination des forces naturelles et des terres du monde.
Nous ne sentons plus l’art comme un besoin vital, comme une nécessité spirituelle, comme c’était le cas par les siècles passés. Beaucoup d’entre nous continuent à être des artistes et à s’occuper d’art pour une raison qui a peu de chose à voir avec l’art véritable, mais plutôt par esprit d’imitation, par nostalgie de la tradition, par force d’inertie, par amour de l’ostentation, du luxe, de la curiosité intellectuelle, par mode ou par calcul. Ils vivent encore par habitude et snobisme dans un récent passé, mais la grande majorité, dans tous les milieux, n’a plus une sincère passion pour l’art qu’elle considère tout au plus comme un divertissement, loisir et ornement.
Peu à peu les nouvelles générations, amoureuses de mécanique et de sport, plus sincères, plus cyniques et plus brutales, laisseront l’art dans les musées et bibliothèques, comme une incompréhensible et inutile relique du passé.
Du moment que l’art n’est plus l’aliment qui nourrit les meilleurs, l’artiste peut extérioriser son talent dans toutes les tentatives de nouvelles formules, dans tous les caprices de la fantaisie, dans tous les expédients du charlatanisme intellectuel.
Dans les arts, le peuple ne cherche ni consolation, ni exaltation. Mais les raffinés, les riches, les oisifs, les distillateurs de quintessence cherchent le nouveau, l’extraordinaire, l’original, l’extravagant, le scandaleux. Et moi, depuis le cubisme et au-delà, j’ai contenté ces messieurs et ces critiques avec toutes les multiples bizarreries qui me sont venues en tête, et moins ils les comprenaient, plus ils les admiraient. A force de m’amuser à tous ces jeux, à toutes ces fariboles, à tous ces casse-tête, rébus et arabesques, je suis devenu célèbre et très rapidement. Et la célébrité signifie pour un peintre : ventes, gains, fortune, richesse.
Aujourd’hui, comme vous le savez, je suis célèbre et très riche. Mais quand je suis seul avec moi-même, je n’ai pas le courage de me considérer comme un artiste dans le sens grand et antique du mot. Ce furent de grands peintres que Giotto, Titien, Rembrandt et Goya. Je suis seulement un amuseur public qui a compris son temps.
C’est une amère confession que la mienne, plus douloureuse qu’elle ne peut sembler, mais elle a le mérite d’être sincère ".
"Lorsque j’étais jeune, j’ai eu, comme tous les jeunes, la religion de l’art, du grand art, mais, avec les années, je me suis aperçu que l’art comme on le concevait jusqu’à la fin du XIXème siècle est désormais fini, moribond, condamné, et que la prétendue activité artistique, avec toute son abondance, n’est que manifestation multiforme de son agonie. Les hommes se détachent, se désintéressent de plus en plus de la peinture, de la sculpture, de la poésie ; malgré les apparences contraires, les hommes d’aujourd’hui ont mis leur cœur dans toutes autres choses : la machine, les découvertes scientifiques, la richesse, la domination des forces naturelles et des terres du monde.
Nous ne sentons plus l’art comme un besoin vital, comme une nécessité spirituelle, comme c’était le cas par les siècles passés. Beaucoup d’entre nous continuent à être des artistes et à s’occuper d’art pour une raison qui a peu de chose à voir avec l’art véritable, mais plutôt par esprit d’imitation, par nostalgie de la tradition, par force d’inertie, par amour de l’ostentation, du luxe, de la curiosité intellectuelle, par mode ou par calcul. Ils vivent encore par habitude et snobisme dans un récent passé, mais la grande majorité, dans tous les milieux, n’a plus une sincère passion pour l’art qu’elle considère tout au plus comme un divertissement, loisir et ornement.
Peu à peu les nouvelles générations, amoureuses de mécanique et de sport, plus sincères, plus cyniques et plus brutales, laisseront l’art dans les musées et bibliothèques, comme une incompréhensible et inutile relique du passé.
Du moment que l’art n’est plus l’aliment qui nourrit les meilleurs, l’artiste peut extérioriser son talent dans toutes les tentatives de nouvelles formules, dans tous les caprices de la fantaisie, dans tous les expédients du charlatanisme intellectuel.
Dans les arts, le peuple ne cherche ni consolation, ni exaltation. Mais les raffinés, les riches, les oisifs, les distillateurs de quintessence cherchent le nouveau, l’extraordinaire, l’original, l’extravagant, le scandaleux. Et moi, depuis le cubisme et au-delà, j’ai contenté ces messieurs et ces critiques avec toutes les multiples bizarreries qui me sont venues en tête, et moins ils les comprenaient, plus ils les admiraient. A force de m’amuser à tous ces jeux, à toutes ces fariboles, à tous ces casse-tête, rébus et arabesques, je suis devenu célèbre et très rapidement. Et la célébrité signifie pour un peintre : ventes, gains, fortune, richesse.
Aujourd’hui, comme vous le savez, je suis célèbre et très riche. Mais quand je suis seul avec moi-même, je n’ai pas le courage de me considérer comme un artiste dans le sens grand et antique du mot. Ce furent de grands peintres que Giotto, Titien, Rembrandt et Goya. Je suis seulement un amuseur public qui a compris son temps.
C’est une amère confession que la mienne, plus douloureuse qu’elle ne peut sembler, mais elle a le mérite d’être sincère ".
Re: Le pire de Picasso
Cette lettre n'a pas été écrite entièrement de sa main, car il parlait mal le français et écrivait avec beaucoup de fautes d'orthographe. Le texte a été certainement corrigé par quelqu'un et ne traduit peut être pas la pensée exacte de Picasso, car il se considérait comme un génie en son temps,et manquait de modestie au point à se faire une auto critique pareille.
henry konfino- Messages : 45
Points : 65
Date d'inscription : 12/11/2012
Re: Le pire de Picasso
Peut-être tout simplement que la sagesse et l'humilité sont venues avec l'âge, à un moment où il pouvait faire le bilan de sa production en la comparant à celle des grands maîtres.
Re: Le pire de Picasso
Encore cette soit disant lettre de Picasso à Giovanni Papini (1881-1956). On a le droit de ne pas aimer l'art de Picasso mais on n'est pas obligé de répéter les conneries qui courent sur l'homme.
Voici deux extraits de la notice Wikipédia consacrée à Papini :
« Après la Seconde Guerre mondiale, largement discrédité, il reste soutenu par les mouvements politiques catholiques de droite et surtout d'extrême-droite, et publie plusieurs essais. »
« aux dires d'une lettre envoyée par un certain Richard Dorment au journal britannique The Spectator, l'OTAN aurait incité Papini en 1951 à publier ce faux document afin d'entacher la réputation de l'artiste à cause de ses positions ouvertement communistes. Quelques années plus tard, en 1962, Picasso aurait demandé à son biographe Pierre Daix de mettre au jour la supercherie, ce qu'il aurait fait dans Les Lettres françaises. »
Jean-Claude Vigato.
Voici deux extraits de la notice Wikipédia consacrée à Papini :
« Après la Seconde Guerre mondiale, largement discrédité, il reste soutenu par les mouvements politiques catholiques de droite et surtout d'extrême-droite, et publie plusieurs essais. »
« aux dires d'une lettre envoyée par un certain Richard Dorment au journal britannique The Spectator, l'OTAN aurait incité Papini en 1951 à publier ce faux document afin d'entacher la réputation de l'artiste à cause de ses positions ouvertement communistes. Quelques années plus tard, en 1962, Picasso aurait demandé à son biographe Pierre Daix de mettre au jour la supercherie, ce qu'il aurait fait dans Les Lettres françaises. »
Jean-Claude Vigato.
Jean-Claude Vigato- Messages : 19
Points : 29
Date d'inscription : 25/01/2013
Age : 79
Re: Le pire de Picasso
L'un des membres de notre forum évoque également la fausseté probable cette lettre sur son blog :
http://jipel.over-blog.com/article-confession-de-picasso-87221777.html
Le "complot" contre picasso est effectivement parfois attribué à l'OTAN (enfin, la CIA pour être clair) mais aussi au régime franquiste ou au régime soviétique. Dans un sens comme dans l'autre l'affaire est confuse.
La question que l'on se pose aujourd'hui est : Pourquoi Picasso n'a-t-il pas pris la peine de démentir tout simplement lui-même ces propos ? Toute autre information à ce sujet est bienvenue.
Picasso a peu fait entendre sa voix en public. Voici un document assez rare livré par France Culture : http://www.franceculture.fr/emission-les-grandes-traversees-picasso-l-oeil-du-minotaure-archives-silence-radio-a-la-recherche-de
Picasso a très peu parlé aux médias audiovisuels, et ce n’était pas pour rien. Portrait de l’homme à travers ses quelques interventions, comme à la corrida dans les années 50 et 60, mais surtout à travers son silence.
Quand, tout à coup, surgit un inédit ! Extrait d'un disque 33 tours de 1956, gravé à 10 exemplaires où l'on entend Jean Cocteau et Picasso, interrogés par Francis Crémieux...
Avec notamment : Pierre Daix, biographe et ami de Picasso ; Françoise Gilot, peintre, ancienne compagne de Picasso et Lucien Clergue, photographe
Très appréciable aussi, ce témoignage d'un homme qui l'a connu de près : le marchand d'art Kahnweiler.
http://www.franceculture.fr/emission-les-grandes-traversees-picasso-l-oeil-du-minotaure-archives-kahnweiler-marchand-de-picasso-
http://jipel.over-blog.com/article-confession-de-picasso-87221777.html
Le "complot" contre picasso est effectivement parfois attribué à l'OTAN (enfin, la CIA pour être clair) mais aussi au régime franquiste ou au régime soviétique. Dans un sens comme dans l'autre l'affaire est confuse.
La question que l'on se pose aujourd'hui est : Pourquoi Picasso n'a-t-il pas pris la peine de démentir tout simplement lui-même ces propos ? Toute autre information à ce sujet est bienvenue.
Picasso a peu fait entendre sa voix en public. Voici un document assez rare livré par France Culture : http://www.franceculture.fr/emission-les-grandes-traversees-picasso-l-oeil-du-minotaure-archives-silence-radio-a-la-recherche-de
Picasso a très peu parlé aux médias audiovisuels, et ce n’était pas pour rien. Portrait de l’homme à travers ses quelques interventions, comme à la corrida dans les années 50 et 60, mais surtout à travers son silence.
Quand, tout à coup, surgit un inédit ! Extrait d'un disque 33 tours de 1956, gravé à 10 exemplaires où l'on entend Jean Cocteau et Picasso, interrogés par Francis Crémieux...
Avec notamment : Pierre Daix, biographe et ami de Picasso ; Françoise Gilot, peintre, ancienne compagne de Picasso et Lucien Clergue, photographe
Très appréciable aussi, ce témoignage d'un homme qui l'a connu de près : le marchand d'art Kahnweiler.
http://www.franceculture.fr/emission-les-grandes-traversees-picasso-l-oeil-du-minotaure-archives-kahnweiler-marchand-de-picasso-
Re: Le pire de Picasso
Les deux phrases de wikipédia démontrent avec force que Picasso n'a pas écrit la lettre....
Plus sérieusement qu'il ait écrit cette lettre ou pas m'importe peu. Je suis d'accord avec le contenu. Sa peinture ne fait juste pas le poids pas rapport à celle des grands maîtres.
Je rajouterai aux horreurs de Picasso, le tableau présent aux musées des beaux arts de Nancy.
Bizarrement j'ai jamais eu envie de le dessiner pendant mes sessions aux musées.
Plus sérieusement qu'il ait écrit cette lettre ou pas m'importe peu. Je suis d'accord avec le contenu. Sa peinture ne fait juste pas le poids pas rapport à celle des grands maîtres.
Je rajouterai aux horreurs de Picasso, le tableau présent aux musées des beaux arts de Nancy.
Bizarrement j'ai jamais eu envie de le dessiner pendant mes sessions aux musées.
Re: Le pire de Picasso
Le mieux, ce serait de ne pas répondre à un tel point de vue. L'œuvre de Picasso, riche, multiple, protéiforme se défend bien toute seule.
On peut regretter que ce point de vue soit celui d'un(e) artiste. Mais il existe des artistes ignorants. Tant pis !
/Users/jean-claude/Desktop/Cliché 2013-02-24 18-56-34.tiff
On peut regretter que ce point de vue soit celui d'un(e) artiste. Mais il existe des artistes ignorants. Tant pis !
/Users/jean-claude/Desktop/Cliché 2013-02-24 18-56-34.tiff
Jean-Claude Vigato- Messages : 19
Points : 29
Date d'inscription : 25/01/2013
Age : 79
Re: Le pire de Picasso
Ceux qui l'apprécient diront qu'elle se défend toute seule, tandis que ceux qui la trouvent sans intérêt ou très surévaluée diront qu'elle dénonce elle-même sa médiocrité. Chaque parti pourra accuser l'autre d'être sans culture ou d'avoir mauvais goût.
Pour ma part, je la reconnais protéiforme, et plus exactement inégale. Non seulement du point de vue formel mais aussi par la conception de la relation entre l'homme et l'univers, ou tout simplement l'idéologie, qui se manifeste à travers ses formes.
Pour ma part, je la reconnais protéiforme, et plus exactement inégale. Non seulement du point de vue formel mais aussi par la conception de la relation entre l'homme et l'univers, ou tout simplement l'idéologie, qui se manifeste à travers ses formes.
Re: Le pire de Picasso
En voilà un beau procédé qui relève d'un degré élevé de réflexion intellectuelle. Moi ainsi que toutes les personnes partageant un point de vue similaire sur Picasso sommes des ignorants.Jean-Claude Vigato a écrit: On peut regretter que ce point de vue soit celui d'un(e) artiste. Mais il existe des artistes ignorants. Tant pis !
Voilà ce que tu viens de faire Jean Claude: http://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Art_d%E2%80%99avoir_toujours_raison/Ultime_stratag%C3%A8me
Je prends donc ton insulte comme une victoire.
Jean-Claude Vigato a écrit: L'œuvre de Picasso, riche, multiple, protéiforme se défend bien toute seule.
Ca c'est de l'argumentation. Aussi puissante que les citations de Wikipédia sur la fausseté de la lettre
Ton image ne s'affiche pas Jean Claude. Il faut que tu utilises les icônes héberger une image ou image pour pouvoir afficher une image.
/Users/jean-claude/Desktop/Cliché 2013-02-24 18-56-34.tiff[/quote][quote]
@ Thierry.
Le post de Jipél sur son blog résume l'affaire de la lettre je trouve.
Il faudrait voir si dans le livre de Pierre Daix , il y a une vraie démonstration sur la fausseté de cette confession.
Re: Le pire de Picasso
Oui il existe bien un texte de Pierre Daix. Il semblerait que Papini se soit livré à un jeu littéraire consistant à réaliser des témoignages ou des confessions imaginaires de personnalités du moment. Puis dans un second temps, le "jeu littéraire" aurait été exploité politiquement. Mais comme Pierre Daix était lui-même engagé politiquement au parti communiste, c'est difficile de trouver un point de vue neutre et objectif. Voir ici
Il faut dire que la guerre froide se déroulait aussi sur le terrain culturel : de nombreux artistes et écrivains ont ainsi pu profiter de subsides venant du plan de propagande soviétique ou bien des agences américaines, chacun des deux camps cherchant à étendre son pouvoir et son influence en imposant un "style de vie", et donc des valeurs esthétiques.
Il faut dire que la guerre froide se déroulait aussi sur le terrain culturel : de nombreux artistes et écrivains ont ainsi pu profiter de subsides venant du plan de propagande soviétique ou bien des agences américaines, chacun des deux camps cherchant à étendre son pouvoir et son influence en imposant un "style de vie", et donc des valeurs esthétiques.
Re: Le pire de Picasso
Si cela a touché « mathima », je regrette d'avoir écrit « ignorant », mais il me semble qu'il doit falloir ignorer l'œuvre de Picasso (l'immense œuvre et toutes ses aventures stylistiques si diverses) pour écrire qu'il s'agit d'horreurs.
Juste une dernière chose sur ce débat et après j'essayerai de me taire.
Une citation extraite de L'Intranquille, un texte de Gérard Garouste, un très grand peintre vivant.
De Picasso, il écrit : « il avait dévoré l'héritage, il était de ces génies qui tuent le père et le fils. Il avait peint jusqu'au bout et magistralement cassé le jouet. Il avait cannibalisé, brisé la peinture, ses modèles, ses paysages, et construit une œuvre unique. Si je regarde La femme qui pleure, je sais que la tristesse n'est pas le sujet mais l'alibi. Le sujet c'est ce que Picasso peut faire des larmes d'une femme. Le sujet c'est l'artiste lui-même. C'est toujours comme ça que la peinture a fait scandale. Picasso est allé jusqu'au bout de cette aventure là, au bout du style. Il a rendu classique tout ce qui viendrait après lui. Il est la peinture et son aboutissement. » (p. 61 et 62 de l'édition Le Livre de Poche)
Juste une dernière chose sur ce débat et après j'essayerai de me taire.
Une citation extraite de L'Intranquille, un texte de Gérard Garouste, un très grand peintre vivant.
De Picasso, il écrit : « il avait dévoré l'héritage, il était de ces génies qui tuent le père et le fils. Il avait peint jusqu'au bout et magistralement cassé le jouet. Il avait cannibalisé, brisé la peinture, ses modèles, ses paysages, et construit une œuvre unique. Si je regarde La femme qui pleure, je sais que la tristesse n'est pas le sujet mais l'alibi. Le sujet c'est ce que Picasso peut faire des larmes d'une femme. Le sujet c'est l'artiste lui-même. C'est toujours comme ça que la peinture a fait scandale. Picasso est allé jusqu'au bout de cette aventure là, au bout du style. Il a rendu classique tout ce qui viendrait après lui. Il est la peinture et son aboutissement. » (p. 61 et 62 de l'édition Le Livre de Poche)
Jean-Claude Vigato- Messages : 19
Points : 29
Date d'inscription : 25/01/2013
Age : 79
Re: Le pire de Picasso
Tu ne m'as nullement touché Jean Claude. Je trouve juste que c'est pas terrible comme argumentation de faire des attaques ad personam.
Je n'ignore pas grand chose de l'oeuvre de Picasso pour avoir vu un grand nombre de ces tableaux dans les musées. Et puis à l'école on nous a rabâché Picasso ce génie...
J'ai même lu des livres pour essayer de comprendre ce qu'il y avait de génial.
Et désolé mais je ne vois pas.
Prenons la femme qui pleure
Je ne comprends absolument pas ce que dit Garouste. Pour moi c'est du blabla ce qu'il dit.
Je vois une technique très faible, des choix pas géniaux au niveau des couleurs, une composition pas terrible, aucun point focal....
Sérieusement je ne comprends pas où est le génie là dedans.
Je m'arrête là sur le sujet parce que comme le dit Thierry ça peut tourner au débat sans fin.
Je n'ignore pas grand chose de l'oeuvre de Picasso pour avoir vu un grand nombre de ces tableaux dans les musées. Et puis à l'école on nous a rabâché Picasso ce génie...
J'ai même lu des livres pour essayer de comprendre ce qu'il y avait de génial.
Et désolé mais je ne vois pas.
Prenons la femme qui pleure
Je ne comprends absolument pas ce que dit Garouste. Pour moi c'est du blabla ce qu'il dit.
Je vois une technique très faible, des choix pas géniaux au niveau des couleurs, une composition pas terrible, aucun point focal....
Sérieusement je ne comprends pas où est le génie là dedans.
Je m'arrête là sur le sujet parce que comme le dit Thierry ça peut tourner au débat sans fin.
Re: Le pire de Picasso
Pourquoi faire manger des épinards à une personne qui déteste les épinards
Picasso était un original et l'originalité ça dérange toujours...
Picasso était un original et l'originalité ça dérange toujours...
Cath- Messages : 161
Points : 256
Date d'inscription : 13/10/2010
Re: Le pire de Picasso
L'important, Jean-Claude, est que tu éprouves effectivement une jouissance esthétique, une émotion, une extase, enfin une expérience de l'âme quelle qu'elle soit, devant La Femme qui pleure ou devant le tableau exposé au musée de Nancy. Cela est plus important que tout ce que peut en dire un Garouste ou un Tartempion. Car n'importe qui peut dire n'importe quoi en fonction de ses croyances, de son formatage idéologique ou de ses intérêts,
Comme je le répète souvent, en dehors de critères techniques et formels (prouesse de tenségrité architecturale, virtuosité du dessin, équilibre dynamique des couleurs, maîtrise des matériaux dans une sculpture, etc.), il n'existe plus que le sentiment pour nous faire apprécier une oeuvre. Or, personne ne peut éprouver un sentiment à notre place ou nous l'imposer, personne ne peut nous dire qu'on a tort d'aimer ce qu'on aime ou de ne pas aimer ce que l'on aime pas.
Comme je le répète souvent, en dehors de critères techniques et formels (prouesse de tenségrité architecturale, virtuosité du dessin, équilibre dynamique des couleurs, maîtrise des matériaux dans une sculpture, etc.), il n'existe plus que le sentiment pour nous faire apprécier une oeuvre. Or, personne ne peut éprouver un sentiment à notre place ou nous l'imposer, personne ne peut nous dire qu'on a tort d'aimer ce qu'on aime ou de ne pas aimer ce que l'on aime pas.
Re: Le pire de Picasso
Cath a écrit:
Picasso était un original et l'originalité ça dérange toujours...
A présent que Picasso est devenu le premier et parfois le seul nom que l'homme de la rue cite quand on lui demande le nom d'un peintre du XXe siècle, je me demande ce qui est le plus original : dire que Picasso était un artiste génial ou dire que c'était un habile illusionniste qui avait bien compris comment fonctionnait son époque.
Re: Le pire de Picasso
Je valide...Thierry Marié a écrit:personne ne peut éprouver un sentiment à notre place ou nous l'imposer, personne ne peut nous dire qu'on a tort d'aimer ce qu'on aime ou de ne pas aimer ce que l'on aime pas
Et Picasso était un habile original qui avait compris comment fonctionné l'humain.
Tout ces posts ne sont absolument pas constructifs
Cath- Messages : 161
Points : 256
Date d'inscription : 13/10/2010
Re: Le pire de Picasso
Mais s'ils sont déconstructifs, c'est très intéressant aussi. Il y a tant de tours d'illusion et de forteresses de peur à déconstruire en nous...
Re: Le pire de Picasso
Cath a écrit:Pourquoi faire manger des épinards à une personne qui déteste les épinards
...pour qu'elle devienne aussi costaude que Popeye ?!
Francette- Messages : 98
Points : 116
Date d'inscription : 06/12/2012
Re: Le pire de Picasso
?Thierry Marié a écrit:Mais s'ils sont déconstructifs, c'est très intéressant aussi. Il y a tant de tours d'illusion et de forteresses de peur à déconstruire en nous...
Qu'est-ce que la peur vient faire dans le fait d'aimer ou de détester ?
Cath- Messages : 161
Points : 256
Date d'inscription : 13/10/2010
Re: Le pire de Picasso
Cath a écrit:Picasso était un original et l'originalité ça dérange toujours...
Je suis pas d'accord. L'originalité a été récupérée par la publicité depuis un moment. On vend de l'original et du nouveau à longueur de temps. L'originalité ça choque plus grand monde, c'est devenu institutionnel.
Thierry a écrit:Or, personne ne peut éprouver un sentiment à notre place ou nous l'imposer, personne ne peut nous dire qu'on a tort d'aimer ce qu'on aime ou de ne pas aimer ce que l'on aime pas.
Je suis d'accord mais je crois qu'il est aussi important de s'interroger sur ce que l'on aime. Pourquoi? Est-ce que c'est une bonne oeuvre?
Aujourd'hui, le "chacun ses goûts" est devenu un lieu commun qui nivelle tout. Tout est devenu génial. Il m'apparaît important de pouvoir hiérarchiser (ouh le gros mot) un minimum et reconnaître pouvoir aimer des trucs mauvais. J'aime plein de mauvais films, mauvaises chansons.
Re: Le pire de Picasso
La peur n'a rien à voir avec l'amour ou l'indifférence. Elle a beaucoup à voir avec la dépendance à l'autorité, que cette autorité soit religieuse ou culturelle. Comme le constatait André Malraux, l'art a remplacé en grande partie la religion, avec ses temples, ses cérémonies, ses prophètes, ses inquisiteurs et ses idoles.Cath a écrit:?Thierry Marié a écrit:Mais s'ils sont déconstructifs, c'est très intéressant aussi. Il y a tant de tours d'illusion et de forteresses de peur à déconstruire en nous...
Qu'est-ce que la peur vient faire dans le fait d'aimer ou de détester ?
Re: Le pire de Picasso
On change de sujet alors ?Thierry Marié a écrit:
La peur n'a rien à voir avec l'amour ou l'indifférence.
Il faut le dire car on parlait bien d'aimer ou ne pas aimer ?
Cath- Messages : 161
Points : 256
Date d'inscription : 13/10/2010
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