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l'autonomie grace à l'art
Forum des Artistes Lorrains :: LE CAFÉ DES ARTS : DÉBATS ET DISPUTES :: Débats sur l'histoire et la philosophie de l'art
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l'autonomie grace à l'art
Dans notre époque formatée par les médias, par les modes de communication de masse (internet, téléphonie....), par des standardisations de toute sorte, nous disposons d'une alternative pour nous réapproprier notre conscience, notre corps, pour rétablir une relation naturelle avec le monde, les autres et nous même: la pratique artistique.
Je ne parle pas seulement de cette pratique artistique occasionnelle (pour se détendre, pour décompresser, pour être avec quelques amis), mais surtout de cet engagement artistique vers la quète de sens.
Pratiquer un art, c'est avant tout ressentir, regarder, s'émerveiller.
Puis c'est interpeller sa conscience pour collaborer avec ce bouillonnement. C'est chercher des idées, des symboles, des pistes pour donner une forme à cette envie de collaboration.
L'étape suivante, c'est celle du savoir faire, de la technique élaborée patiemment. La main autonome inscrit son oeuvre dans la matière.
Ce processus si évident, si naturel, est ménacé.
L'art n'est plus enseigné à l'école, ou très peu, ou de manière idéologique (académisme contemporain).
L'artiste pratiquant est souvent perturbé par le délire égocentrique autour de la réussite sociale (reconnaissance, vedettaria, argent, cote).
Les médias présentent les artistes comme des gens à part. Cela induit inconsciemment l'injonction suivante: si eux sont les artistes, c'est que je n'en suis pas un.
Pourquoi, cette situation d"émasculation est elle possible?
Parce que les gens qui organisent des systèmes (économiques, religieux, politiques et même culturels) veulent que leurs "bébés" durent toujours. Pour cette "élite", une société de consommateurs-producteurs bien formatée est plus pratique qu'une société artistique diversifiée, imprévisible constitués par des hommes autonomes capables d'inventer, de s'adapter, de s'organiser, de recréer chaque jour la vie, par leur savoir faire patiemment élaboré avec l'énergie de leur passion.
En gros, l'art c'est la rouille sur la machine, c'est "la mauvaise herbe" dans les alignement de légumes du jardin, c'est la fissure dans le béton, la poussière sur les vitres...
Voilà, particulièrement à notre époque, le formidable enjeu de l'art.
L'artiste c'est l'homme, et l'artiste est capable d'être puissant , flamboyant. Le présent et l'avenir lui appartiennent quoi qu'en disent les défenseurs appeurés d'un monde qui se meurt.
Pour complèter ce raisonnement, c'est pour la même raison que la philosophie n'est presque plus enseignée, que l'herboristerie est quasiment interdite, que tous les signes de reconnaissance concrèts sont progressivement éliminés (signature numérique, disparition des numéros de départements, etc)
L'engouement massif de la population pour la pratique artistiqque individuellementt ou dans le cadre d"associations est un signe de vitalité formidable. Nous pouvons ajouter notre parole à celle de Joseph Beeuys "l'art sauvera le monde" ou à celle de Dostoievski "la beauté sauvera le monde". C'est sûr, l'art et sa puissance de vie, sa capacité d'autonomie et de liberté s'imposera, mais quand?
Sylvain
Je ne parle pas seulement de cette pratique artistique occasionnelle (pour se détendre, pour décompresser, pour être avec quelques amis), mais surtout de cet engagement artistique vers la quète de sens.
Pratiquer un art, c'est avant tout ressentir, regarder, s'émerveiller.
Puis c'est interpeller sa conscience pour collaborer avec ce bouillonnement. C'est chercher des idées, des symboles, des pistes pour donner une forme à cette envie de collaboration.
L'étape suivante, c'est celle du savoir faire, de la technique élaborée patiemment. La main autonome inscrit son oeuvre dans la matière.
Ce processus si évident, si naturel, est ménacé.
L'art n'est plus enseigné à l'école, ou très peu, ou de manière idéologique (académisme contemporain).
L'artiste pratiquant est souvent perturbé par le délire égocentrique autour de la réussite sociale (reconnaissance, vedettaria, argent, cote).
Les médias présentent les artistes comme des gens à part. Cela induit inconsciemment l'injonction suivante: si eux sont les artistes, c'est que je n'en suis pas un.
Pourquoi, cette situation d"émasculation est elle possible?
Parce que les gens qui organisent des systèmes (économiques, religieux, politiques et même culturels) veulent que leurs "bébés" durent toujours. Pour cette "élite", une société de consommateurs-producteurs bien formatée est plus pratique qu'une société artistique diversifiée, imprévisible constitués par des hommes autonomes capables d'inventer, de s'adapter, de s'organiser, de recréer chaque jour la vie, par leur savoir faire patiemment élaboré avec l'énergie de leur passion.
En gros, l'art c'est la rouille sur la machine, c'est "la mauvaise herbe" dans les alignement de légumes du jardin, c'est la fissure dans le béton, la poussière sur les vitres...
Voilà, particulièrement à notre époque, le formidable enjeu de l'art.
L'artiste c'est l'homme, et l'artiste est capable d'être puissant , flamboyant. Le présent et l'avenir lui appartiennent quoi qu'en disent les défenseurs appeurés d'un monde qui se meurt.
Pour complèter ce raisonnement, c'est pour la même raison que la philosophie n'est presque plus enseignée, que l'herboristerie est quasiment interdite, que tous les signes de reconnaissance concrèts sont progressivement éliminés (signature numérique, disparition des numéros de départements, etc)
L'engouement massif de la population pour la pratique artistiqque individuellementt ou dans le cadre d"associations est un signe de vitalité formidable. Nous pouvons ajouter notre parole à celle de Joseph Beeuys "l'art sauvera le monde" ou à celle de Dostoievski "la beauté sauvera le monde". C'est sûr, l'art et sa puissance de vie, sa capacité d'autonomie et de liberté s'imposera, mais quand?
Sylvain
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